Stocker cette écriture sciène

Janvier est passé bien vite.

Il me faut un carnet ou un outil un système quelque chose que je pourrais relier à mon cerveau pour stocker les bouts d’idées destinés à ce journal et qui s’échappent alors que je marche ou emprunte les transports en commun, trains et métros, le tram parfois quand ça va pas comme il faudrait. Je sais que j’ai laisser fuiter autre chose que ce Janvier est passé bien vite.

J’ai passé des heures assis ou debout à ne rien faire d’autre que de me laisser secouer par les trains et métros, ou par des trams quand ça n’allait pas comme il fallait, à laisser les conjectures et autres assertions battre mes tempes.

Il me faut un carnet un outil un système une sonde un hameçon une pince un aspirateur une sangsue un extracteur une cuiller une ruse quelque chose que sais-je qui pourrait capter aspirer stocker cette écriture sciène qui dégringole parfois de mon plafond de verre lors de ces voyages au petit cours.

En attendant, février est dans la place.


Là-haut : L’abandon… raconté superbement par Feu! Chatterton.

elle ne toque plus au lobe

Je n’y pense plus. L’écriture s’échappe, son idée même ne me parcoure plus. Avant, c’est à dire hier ou avant hier, c’est à dire il y a encore quelques semaines, elle venait quotidiennement frapper mon esprit, elle devait dormir à côté de l’une de mes tempes, c’était plus facile pour me rappeler à l’ordre, elle agissait souvent au moment où le jour commençait à se faire tout petit, mais depuis quelques temps, je ne l’entends plus, elle ne toque plus au lobe, elle est peut-être morte de froid ou de désespoir, parce qu’au fond je crois bien que c’est moi qui l’ai abandonnée (là je me pose la question de l’accord du participe passé, car il m’arrive d’être nul en participe passé, dois-je mettre un e à abandonné, non puisque que le l est après le qui, je suis sûr que je sais, mais là non, je ne sais plus), et on ne se remet jamais des abandons.

Donc c’est un e.

Largo, extrait du futur album de Loney Dear