Je n’ai que quelques points d’ancrage dans ma vie. Certains d’entre eux sont littéraires. Je l’ai déjà dit : je ne suis pas un lecteur et je n’aime pas les livres quand ils deviennent des objets que l’on abandonne au bord d’une étagère. Je n’aime pas être encombré par toute cette matérialité. Je n’aime pas être encombré par la matérialité de toute façon. Quelque soit la forme qu’elle revêt. Il n’empêche que si l’on me demandait quel livre j’emmènerais sur une île désert, je répondrais sans nul doute Le métier de vivre de Cesare Pavese. Parce que quoi qu’il se passe en moi, je reviens toujours vers le journal de cet écrivain Piémontais.
Je lui emprunte désormais le titre de son livre. Tout en ne sachant pas si cela suffira à donner un nouvel élan à mon propre journal.
Écrit en écoutant Un été dans le vent de Ginger Ale.
C’est un titre plein de promesses en tout cas.
le métier de vivre, moi, ça me rappelle ce joli portrait de marina fois qui m’avait touchée et puis là, je le relis, et moins mais peu importe, ce que j’en ai gardé compte plus et il y avait les quelques phrases dans lesquelles était enchâssée celle-là:
» Gêne d’avoir à exercer le tragiquement risible métier de vivre. Le réflexe humoristique est un pas de côté pour esquiver un trop gros arrivage de vie. «
Marina Fois et le métier de vivre : voilà qui est fort séduisant. Du coup je l’ai retrouvé le portrait de l’actrice.