je ne suis qu'une souille

Je ne suis qu’une souille. Cela me vient comme ça, comme une amabilité. Solitude des habitudes : la cuisine, le souffle du portable, la musique au distributeur, le verre de soda, les ongles longs, une vieille polaire et des billets que je t’en fiche en veux-tu en voilà. Une journée de la vie normale. Puis arrivera la nuit sans échine, nuit canine qui me corrodera lâchement sur l’oreiller. Gâchis, oh gâchis. La nuit, souvent, j’aimante mon occiput aux souvenirs des étreintes glorieuses. Je gamberge là, mais je ne vais plus chanter l’amer, ni même me trainer à tes reflets changeants, Charles. Je me fous de savoir que l’amour est dans l’après. Puisqu’il est déjà là, au garde-à-vous. Mais je ne veux plus de l’écran total qui déchire les tissus et brûle les phanères.