Magnetic Tape #23 – It’s Gone – The Psychotic Monks

The Psychotic Monks par Christophe CrénelJ’écoute rarement du garage. Mais ce truc arrivé ce matin dans ma boite mail m’a bien saisi. Ces Moines Psychotiques sont français. J’ai cherché quelques trucs sur eux et je suis tombé sur ce papier récent rédigé par Patrice pour son French-o-rama. Faut le bookmarker son site, d’autant qu’il s’est lancé dans un challenge redoutable : publier une chronique par jour. Visiblement le garçon s’y tient.

The Psychotic Monks sortent Silence Slowly and Madly Shines le 21 avril.

Crédit photo : Christophe Crénel (via Facebook)

Les clowns ne sont pas tous au cirque

Que fais-je ici ? Je suis cuit de l’inspiration depuis des mois. Je me suis tellement censuré, qu’à force j’en ai perdu mon mojo. Je voudrais être peinard, me livrer en laissant tomber le peignoir, confier ce qui m’habite et, pourquoi pas, montrer ma bite.

J’ai réentendu cette chanson une nuit. Tu te rends compte, Peter Milton Walsh est dans mes contacts Facebook. Mon compte est désactivé. Mais de toute façon je n’ai jamais échangé le moindre mot avec lui. Je vois juste que c’est un mec sensible qui a du goût. Je le savais déjà en écoutant ses disques. Je ne sais pas pourquoi je raconte ce genre de truc. C’est la chanson la plus triste d’un album paru en 1995. Des fois j’ai envie de retourner là-bas. Quand l’internet n’existait pas, quand je ne craignais ni le désamour ni la désamitié, quand j’étais encore un fils un frère un oncle, quand tout ça n’avait pas d’importance. 95, 94, 96, 93, 92… peu importe. Là-bas.

Je crois que je préfère ce clip malheureusement non accessible quand on l’embarque.

J’essaie tant bien que mal

Je vois les notifications OVH arriver. Pour renouveler le loyer de ce blog et pour un autre, deux espaces que je déserte outrageusement. Mon humeur est comme le printemps ce dimanche : un instant couverte, un instant à l’éclaircie. C’est à dire d’une minute à l’autre. Je ne sais donc pas trop quoi faire de mon cul, ni même de mes yeux. D’une chaise au sofa, d’un écran à un autre, je maugrée.

Les oiseaux m’agacent à chanter comme si de rien n’était. Comme si le jour venait de se lever.

Avant-hier je concevais à nouveau la fin de ce blog. J’ai tellement la sensation de n’être que peau de chagrin. Desquamer ici ne servira pas ma cause. C’est ainsi que je fuis parfois les théâtres des internets. Je vais, je viens. D’un trait d’airain je paraphe mon absence. Zorro, héros à l’infini.

L’autre après-midi j’allais de ma chaise au micro-onde. Reniflant mon encolure, je compris à quel point je suintais le tragique. A quel point j’exsudais la paresse le désespoir le vieux mec et la branlette expéditive.

Je vais conserver ce journal pour torcher ma vie si flasque.