Délit [d’é]motion #20 – In My Soul de Josh Haden

Il y a bien eu quelques bruits de talons hauts dans les escaliers de la résidence, mais c’est tout. Le réveillon chez les autres fut donc très silencieux ou alors cela s’est passé ailleurs. Je ne me suis pas laissé prendre à la gorge, j’ai vécu standard, nous étions samedi, j’ai donc bu une bière mangé une pizza, point barre. Puis j’en ai profité pour rattraper mon retard sur les films de la franchise Marvel, dont un Captain America sans âme ni souffle. Voilà.

Aujourd’hui il y a cette chanson de Josh Haden…

struggling through the day

My belly released the stars and tears between the scars. Ce sont des mots appartenant à Vancouver, une chanson de Buckley fils, ce garçon mort trop vite et qu’on aime déglinguer aujourd’hui. Ceux qui ne l’ont pas vu sur la scène de l’Olympia en juillet 95 ne peuvent pas savoir. J’entends Vancouver, alors que la télévision a un œil sur la planète. Je tente d’oublier une journée vécue au bord de l’irascibilité, le muscle scotché aux sketches de Scotty. I know we could be so happy baby

la mala bovida

J’essaie de donner un peu d’épaisseur à cette journée, mais rien ne me meut, comme disait un célèbre acteur de la mala bovida s’escrimant à prendre le taureau par les cornes. Je suis quand même là à écrire pour la peau, l’os mou et la tendresse en bordel. Personne ne parcourt ces lignes lipothymiques, faut dire que le ciel est haut et que la terre entière doit s’ébattre sur l’étang du Bois de Vincennes. Je suis le dernier des primates décatis à observer, de loin et le cul pelé posé sur le rocher, la vie qui coule sous ce jour heureux où l’été en fait des tonnes. Ce qui sied parfaitement à ce type de moment c’est la voix de Barney Sumner…