une encoche au bord du journal

Pas un jour sans une ligne, m’étais-je promis. Hier j’ai loupé le coche, pas de quoi prendre la mouche. Je suis drôle, non ? Je ne kiffe pas ma race, Boulba, mais ça va. J’essaie d’aller sans ahaner. J’ai pensé cette nuit rédiger un petit bilan de mon année deux mille dix culturelle. Mais je n’ai jamais vu aussi peu de films au cinéma. Par contre, j’ai consommé de la série. Et écouter souvent les mêmes disques. Certains, moins récents, ont été la bande son d’étreintes inoubliables. Pas de topo curieux donc, encore moins de bilan bilieux qui  titillerait l’intime. Je me souviens que Pas un jour sans une ligne était un bouquin de Philippe Léotard. Et non pas le titre de l’autobiographie de Jean-Luc Delarue. Esprit chenapan, t’es mort. Je n’ai toujours rien à boire, mais je m’enivre des riffs des suisses de Ventura. Léotard écrivait pour se taire. Hier j’ai oublié. C’est comme une encoche au bord du journal.

blabla écrit en compagnie de We Recruit de Ventura.