L’été n’a plus rien d’indien. Me voilà presque soulagé. J’aurais sorti mes peintures naguère, mais ces derniers jours je n’avais pas vraiment l’humeur à me coller une plume dans le cul. J’ai vécu le weekend reclus. Je n’ai pas quitté mon lit, j’ai peu mangé, me suis contenté de me lever pour pisser chier et me dégourdir les épaules. Je me suis refusé à vivre à voir sentir humer respirer ces deux journées qui semblaient pourtant si lumineuses derrières les volets. J’essayais de crever à petit feu, mais je manquais de couilles pour souffler sur les braises. Et pis on ne crève pas comme ça un amour que l’on voit trop grand. Alors je suis resté là, silencieux pétrifié et allongé sur le dernier témoin de nos promesses de notre serment à trois syllabes. Putain d’été indien (vaut mieux que deux tu l’auras), putain de lumière derrière les persiennes, c’est un mot à toi ça, maudis jours cramés par ce putain d’énième forfait !