je sens comme un vertige du haut de ces fadaises

Pour une fois j’ai le titre avant le texte, mais ça ne fera pas avancer le schmilblick puisque plus rien ne sort de cet esprit malade. Un titre comme une boutade qui n’aura aucun rapport avec ce que je suis en train d’écrire. J’ai de plus en plus de mal à exister ici, comme j’ai de plus en plus de mal à être dans la vie. Je n’ouvre plus les volets depuis trois jours, je ne sais pas pourquoi je m’inflige cet enfermement. La poubelle déborde, le frigo est presque vide, mais je vis normalement dans ce sarcophage de béton et de placo, je ne change rien à mon quotidien : je travaille encore, me distrais un peu, dors ce qu’il faut. Parfois j’écoute un morceau de musique à l’infini, pendant des heures, morceau que je peux relancer toutes les trois minutes si l’option en boucle n’est pas disponible, je deviens peu à peu une mécanique sans âme. Autrement je pense à la mort prochaine du printemps et à celle plus lointaine de l’été, je ne redoute ni l’une ni l’autre bien au contraire, et je gamberge à l’essentiel, au prégnant, à l’amour près de l’os.


Troy Von BalthazarValentine + Days of Nothing (live)