C’est une journée où l’envie de groover n’est pas au rendez-vous. D’ailleurs je n’ai pas souvent envie de groover. J’ai généralement besoin de disques qui me guident vers l’introspection. J’introspecte souvent, voire quotidiennement et avec minutie. On est un homme d’intérieur ou on ne l’est pas ! C’est pour ça que je creuse à fond chacun des sillons du nouvel album de Blonde Redhead. Il paraît qu’il en déçoit quelques uns, mais pas moi. Donc ce jeudi est une journée où je fais ma mine de flétan disgracieux et voilà que l’on me met dans l’assiette et comme de bien entendu ce Flétta concocté par Antony Hegarty et la sublime Björk. Comme qui dirait une chanson qui va bien pour nourrir mes tendances à la procrastination et au dénigrement de mon moi véritable.
C’est un titre qui vient tout droit de Swanlights, l’album magnifique qu’Antony et ses Johnsons (que je vais ouvrir) offrira au monde entier cet automne. Oui, je l’ai déjà entendu, je l’écoute même à cet instant, alors que dehors un ouvrier du râteau ramasse déjà les premières feuilles mortes.
Penny Sparkle de Blonde Redhead est en écoute intégrale dans le désert.