Les coulées merdeuses. On les voit encore. Pleure, tu pisseras moins ! Je l’entends ma mère me dire ça. Si elle me voyait. Je ne fais rien de mal. Ou alors à mes yeux. Que je brûle. Que je noie. J’ai pleuré comme ça tout à l’heure. Non pas comme ça. Ces mots sont vieux. Les larmes ont été bues. Sans honte. Tu sens que l’écriture se refuse à toi alors que tu es là prêt à lui faire allégeance. S’il n’y avait que l’écriture. J’ai pleuré dans la voiture. Ce n’était pas un sanglot. Il ne fallait pas, il y avait une route à surveiller. J’ai pleuré. Ce n’est pas que ça m’arrive jamais. Mais là dans l’habitacle, je sentais ma carcasse qui se fissurait. Tu pisseras moins. Je crois entendre ma mère. Ces mots sont antédiluviens. Je les ai posés il y a des lustres. Non, pas si loin.
Une apparition par mois. Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas comme ça qu’on fait une œuvre. Oui, j’ambitionne de faire une œuvre de mon autofiction. I decided today I’m gonna be a better person. No it’s never too late to change. J’ai aussi décidé de me laisser prendre par la main. J’ai tant perdu. J’étais parfois si loin de toi. Mais je peux être meilleur plus beau plus fort à l’intérieur. Parce que dans les manches… Tu le verrais en bras de chemise le gadjo !
Les coulées merdeuses disparaîtront sous un pont…
Portugal de Sophia…
Photo : Christmas Through the Tears par Hadassah28