L’air du branque

Tu me manques terriblement. Tu me manques puisque tu ne me cibles plus. J’ai l’air d’un branque sans toi, tellement que je ne mène plus ma barque. Je ne fais rien de bon, je ne fais rien de mauvais, je ne fais rien, c’est tout. Je pense à la course de tes doigts sur ma panse, à tes phalanges qui glissent le long de mon ventre. Je me dépense en souvenirs tendres et sensuels, j’agrippe ma survie à la mémoire de ma peau. Tu t’es éclipsée à nouveau dans un halo silencieux. Alors que j’aime tant tes hello malicieux. Tu ne dis rien, plus rien et pourtant tu gueules d’amour au travers de mes tempes. Je ressemble à que dalle, j’erre comme un diptère égaré sur un des murs clairs de mon appartement. Je vis accroché à tes basques dans cette lande aride. Malgré tout je m’applique à conjuguer ta supplique. Ce dis-moi dans ta langue qui parcours la lisière de ma bouche émincée. Ce dis-moi d’émoi qui mouille tes petits yeux numides. Sans toi ce monde peut désormais caner, étouffé sous les petits mouchoirs en papier. Tu sais qu’il n’est que roupie de sansonnet si tu n’es plus ma groupie qui débarque sans sonner.

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