Vendredi d’éclipse. L’après-midi. Au bureau. Chez moi. Productivité proche de zéro. Vendredi hiératique. L’éclipse je m’en suis tapé comme de ma première dent. De toute façon je n’étais pas équipé pour profiter du phénomène. J’ai bien pensé utiliser une paire de lunettes 3D, rétribution du dernier épisode de Resident Evil. Le moins bon. Mais le seul vu au cinéma et accompagné. 2012 déjà.
Pas de lunettes, pas d’éclipse, je m’en fous.
Du monde extérieur il semble que je me carre de toute façon. Je le lis pourtant, le regarde parfois au journal télévisé, mais seules les exactions des soldats de l’obscurantisme rongent l’airain de ma foi en l’homme et mobilisent vraiment mon attention.
Le reste. On est vendredi. Procrastination à tous les étages. Musique et kawa. Le même café, soluble dans l’ordinaire. La même musique qui touche à l’âme, avec parfois une chanson inédite que j’écoute jusqu’à ce que ça moelle me sorte par les oreilles. C’est le cas aujourd’hui avec ce nouveau morceau de Blur, There Are Too Many of Us, cordes et vocodeur enveloppés superbement par l’interprétation désabusée de Damon Albarn.