Le café et l’horodateur

Je ne suis pas censé alimenter ce blog un mercredi aux alentours de midi quinze, alors que je suis blindé de boulot. Mais je procrastine depuis mon retour de ville : une course expresse pour porter un vêtement à réparer à un atelier de couture. Celui-ci est situé dans une petite rue où se trouve un petit hôtel, souvenir d’étreintes amoureuses. Ayant acheté trois quarts d’heure à l’horodateur, j’eus le temps de prendre un café au comptoir de ce bar qui fut un point de passage quasi quotidien il y a vingt-cinq ans pour un garçon solitaire et dont la terrasse accueillit les baisers ardents et les silences inquiets d’un couple exalté. Ceux du duo qui fréquenta à deux ou trois reprises un petit hôtel posé à quelques mètres d’un atelier de couture.

Cet arrêt au café fut nécessaire. Mes sorties sont devenues plus rares depuis que l’on sollicite moins le volet formations de mon activité professionnelle.

Il s’est mis à pleuvoir quand j’en suis sorti. J’y suis resté à peine un quart d’heure. Il me fallait rejoindre la voiture avant la fin du délai accordé par l’horodateur. Certes, je n’étais pas à cinq minutes près. Mais je me méfie, ici les agents ont la contravention facile. Il se trouve qu’un binôme en uniforme était là lorsque je retrouvai mon véhicule.

La radio diffuse son bruit de fond. Je l’ai allumée dès que j’ai mis les pieds dans l’appartement. J’ai lancé le Dell et une machine à laver. Depuis je n’ai rien produit d’autre que cette nouvelle entrée dans le journal.

L’expresso me reste sur l’estomac. Il est donc temps que je mange.