Je viens de me rendre compte que j’avais abandonné mon roman d’hagard commencé il y a deux ans. Alors je vais le rependre. Mais je n’ai pas envie d’en faire un résumé tout avant. Je vais donc faire ma feignasse et de donner à mon lectorat de bibliothèque la resucée de l’épisode six, celui où mon héros affronte une bande des bandits manchots. La voici. En attendant je pense à la suite.
Chapitre 6
La Vile Pinte semblait souffrir le martyr. Il allait exploser en plein vol du con qui dort. Il allait s’en donner à cœur joie. Quand au Nain Teigneux, je crois bien que c’était ses sbires qui me pixellisaient le paysage. Il pleuvait du métal à foison sur ma carlingue. Et comme un cave j’avais laissé ma pétoire sur le rebord de mes réflexes ancestraux. J’étais rangé et je rouillais sur place. Little Screw se mordait les deux yeux en pensant que j’émargeais encore au Service. J’étais rayé des cadres depuis le black micmac du Bois. Le Zaïrois bondissant avait eu raison de ma fringante carcasse. Il fut bien plus coriace que le yakuza hongkongais qui avait escamoté une frégate furtive de la Marine Nationale l’année du grand bug informatique. Lee Mâ Hong Leu avait maté ma petite équipe de barbouzes en deux coups de cuillers à pot pourri. J’avais à nouveau un pied dans un marigot infesté de crocodiles, c’était clair comme de l’eau de rosses.
Je constatai que Little Screw avait du répondant. Il s’était planqué derrière sa tire et il allongeait la sauce. Il avait dans ses pognes les deux Luger P02 9mm qu’il avait confisqué à une vieille saleté de nazi reconverti dans l’élevage d’alezans nains en Patagonie. Ces deux flingues étaient vieux comme mes robes mais ils ne s’enrayeraient jamais. Malgré tout c’était un peu juste pour se tirer de ce piège à con. Little Screw esquissa une grimace. Je le siffla. Il se retourna et je vis que sa bedaine avait une vilaine morsure. C’est rien, me rassura-t-il, juste un coup de griffe. Sors la môme de ce merdier, m’intima-t-il.
Ah oui, Lila, merde… Elle qui est déjà un peu aux fraises. Et l’orage qui redoublait d’intensité. Je vis dans l’obscurité naissante un des assaillants s’écrouler. Ma doublure n’était pas manchot. Il me fit signe d’aller récupérer l’Uzi Nagaz 14 mm du type qu’il venait de dézinguer.
Je me glissai subrepticement jusqu’au corps mourant de l’agresseur définitivement envapé. Enfin presque. Biscotte il respirait encore. Il me fallait aller chercher le Jack Bauer qui est moi pour lui soutirer ses derniers mots. Afin, en clair, qu’il me donne quelques indices sur le Grand Ordonnateur de ce binz. Le dessoudé émis un souffle rauque après l’énoncé de ma question. Et me tendis un beau majeur d’homme avant de s’enfoncer dans le noir abyssal du sommeil éternel… [à suivre]
Le premier épisode était celui-ci. Ma foi, il était un tantinet salace (de fruit, jolie, jolie).