Elle a pris ses clics et s’est tiré de mon clac. De mon cloaque elle aurait dit plutôt si elle n’était pas déjà partie. Je me retrouvais seul comme une âme en panne. Pour la peine j’allais me faire cuire un œuf. Si seulement j’avais quelque chose à me mettre sous la dent creuse. Le vibreur de mon téléphone cellulaire se mit en branle. Je le dégaina de ma poche revolver. Au bout une armée de hurlements hystériques. Loulou ? Oh la la, Loulou, c’est terrible, c’est l’hallali, y a Lila qui a des hallus me hurla un huluberlu de mes aminches. C’est qui Lila grommelais-je stoïquement. Lila, ta sœur jumelle, du gland. What, it’s not possible, je n’ai pas de sister, brother. Le type de l’autre côté du tuyau sans fil était une vieille ganache de mes amis, celui qui avait fait mon malheur en me présentant au garde à vous Cunégonde. Cet animal avait tout essayé pour se l’envoyer mais z’il avait essuyé des tonnes de fins de non recevoir. Parce qu’en fait il cumulait les imperfections. Il avait un cheveu sur sa langue de pute et un poil dans la main droite qui le chatouillait aux larmes quand il se câlinait la ravissante. Mais non d’un narguilé qui est cette Lila que je ne connaissais ni Dave ni dedans ? Tu te souviens de Luke et de Leia Organa, questionna-t-il. Euh vaguement, z’ont pas vaincu à la pointe de leurs épais lasers la soldatesque de l’Empire et chassé ainsi pour toujours son chef, Jack Martin, le grand Dominical MC, précisais-je. Il éructa que c’était presque ça. Et alors, quel rapport et dans l’ordre s’il te plaît avec ma tête de nœud croulant ? C’est comme qui dirait que vous êtes nés de la même paire et de la même mère au même moment et que pour votre sécurité ils ont préféré vous séparer, avoua-t-il en ravalant un sanglot long. Dis donc, Paul… Ah oui, mon ami qui tombe à pic dans ce récit pitoyable a un blaze bien à lui. Paul Little Screw qu’il s’appelle. Il descend d’une squaw Cheyenne de garde et d’un escabeau normand. Mais refermons cette parenthèse. Dis donc, Paul, d’où c’est que ça tombe cette info de premier choix ? Je ne me souviens pas de ta fiole d’alcoolo avant l’école de la flicaille…. (à suivre)
Je ménage le suspens. Je sais que vous aimez ça que l’on vous ménage alors…
Ma vie sesssssuelle ou comment que je me suis disputé avec Cunégonde…
Je pourrais très bien me passer de toi, mon petit ver d’alcôve, me jeta à la face cette Cunégonde dont je raffolais de la fesse à ficelle. Je fulminais z’à l’intérieur de mon corps d’hamster rabougris. Je n’en puis plus de l’insatiable appétit de ce chibre malingre que tu extirpes de ton futal en toile de jute dès que je suis à ta portée, m’hurla-t-elle entre deux larmes de crocodiles. Il était clair comme de l’eau de rosse qu’elle suffoquait sous mes incessants coups de boutoirs. Je m’approchais d’un quart de centimètre mais elle menaça de me délier les bourses d’un savant coup de savate. Et pis t’es un assassin. Vlà-t’y pas qu’elle va encore me reprocher la disparition brutale z’et soudaine de Sob, son chihuahua ramené du Zanzibar, que j’ai écrabouillé confusément en le confondant dans la pénombre d’une soirée d’hiver avec un de ces rats musclés qui squattent les placards de mon lupanar. Enfin ça, c’est la version aux ficelles. Parce que la réalité est tout autre, Monsieur le Procureur, c’est Madame la plaignante qui a assis son gros derche à bubons sur ce clébard chétif et braillard. Que je l’avais planqué essprès sous le coussin péteur pour calfeutrer le craquement final. Que même Le Mythe Errant il était là et qu’il a dit que ça faisait le même bruit qu’un ortolan qu’on dépiaute à coup de dents jaunes. Une des larges battoirs de Cunégonde s’abattit sur mes abattis et me ramena à la raie alitée. Espèce de petite bite, vomit-elle, je te lâche définitivement la grappe. Je pars retrouver les bras musculeux de qui tu sais. Bah non, je sais pas, parce que je ne sais pas si tu sais mais j’improvise ce texte et que là qui tu sais et ben y a que toi qui sais. Mais rejoins-le ton souleveur de fonte à la bistouquette atrophiée, lui dis-je en lui lançant un dernier regard d’airain… (à suivre)
Il est plus facile de se gratter le cul que le coeur.[Francis Picabia]
Alors que Cunégonde tapait lourdement à la porte, je lui tins fermement ce discours qui en disait long sur mon désir priapique pour elle : Venez ça, ma mie, que j’ensemence votre tranchée d’Aremberg z’à l’aide de ma hampe magique. Elle rétorqua de la pointe aiguë de sa voix de pécheresse alanguie : mettez-vous donc le ténia sur l’oreille, sinon je m’en vais vous broyer le chancre mou z’à l’aide de mes moules à darioles…
Réveille toi Bobby m’hurla le réveil matin. C’est l’heure d’aller cotiser. La France travailleuse a besoin de toi. Je bandais comme un cerf à peine sorti des nymphes de ce sommeil érotique. Les nouvelles de la Terre dégueulaient d’infamies. Je clouais le bec au grille info. Et me levais acrobatiquement d’un pied gauche prometteur.
Le chat chantait sa faim derrière la porte. Le félidé tournait en ondulant des vertèbres autour de ma robe de chambre. Je jetais alors nonchalamment cent grammes d’une pâtée peu ragoûtante dans son auge. Il me remercia d’un roucoulement faux cul.
Cunégonde était gironde avec un fort accent Bordelais. Ce spasme d’un rêve moribond affirma ma trique aubinale. Il fallait que je me refroidisse les ardeurs.
J’appuyais prestement sur le bouton off du computer. Et tournais la manivelle du rideau métallique. Des hectolitres de flotte dégringolaient sur nos terres assoiffées. La vision fugace des ces grandes eaux infernales refroidit immédiatement mes ardeurs. Il était temps de plier la gaule et d’enfourner ce corps encore chiffonné par le plomb d’une nuit agitée dans mon véhicule germanique…