The choir will always sing

Depuis quand neige pas écrit quelque chose d’eau potable ? Depuis belle Laurette. I thought you died the last time. Dit la chanson dans son titre. Je me disais en mon fort Knox intérieur que la vie valait sans doute mieux. C’était hier quand j’écoutais Nada Surf. Sur la pelouse de cet ancien cimetière. Il y avait cette fille. Avec cette jolie bouche immense. Des yeux tout aussi immenses. Très agitée. Belle à se damner. Comme toutes à cet âge. J’étais donc présent à ce concert. Vieux et barbu. Du sol montait la nuit gonflée d’humidité. J’enviais les cheveux de Matthew Caws. J’enviais sa voix juvénile. Sa chemise à carreaux. Sa cool américanité. Si j’avais été une fille à la bouche immense, je serais allé lui présenter ma langue. Je n’enviais rien, non. Always love ? Hate will get you everytime. Always love ? Even when you want to fight. Tous les gamins se sont mis à reprendre ça. Alors qu’ils ont laissé filer le reste. Barbu et vieux, j’avais l’air de tout sauf d’une party star. J’ai passé quelques mots à un garçon tordu de solitude. Une connaissance antédiluvienne. Puis je me suis ramassé assez vite.

La nuit je dois avoir une dégaine de quaterback. Ou être aussi cool et chevelu que Matthew Caws. La nuit, je mens sans doute. Car des filles se gluent à moi comme des mouches sur le papier qui les tue. Elles me montrent leur langue. Veulent la mélanger à la mienne. Jusqu’au moment de la chronique Technologie de Jérôme Colombain. Qui me lève. Qui me bouscule et me bascule dans la vie ordinaire. Une vie où la langue des filles restent dans leur palais et où la mienne se noie dans sa salive.

De toute façon sous ma langue il y a toujours une aphte.

Titre optionnel : je surfe sur nada.