summerderire

Je les vois venir les jours longs comme le bras à suer ma race d’une pièce à l’autre à me faire jouir sur le ventre en pensant que tout ça n’est pas fait pour moi que je suis un homme de peu avec de petits besoins comme a dit mon père qu’un jour tout ça finira mal tronçon de nationale ou pas, je les entends mugir les nuits au djembé écrasées de chaleur la queue à pleine main et le sang qui monte aux tempes en meuglant la honte d’être venu immonde et couard un après-midi de juillet, il arrive cet été pourri que mes iris drainés ne pourront pas noyer.

Et soudain c’est le soir*

Éviscérer son chagrin. Essorer ses yeux. Perdre ses épaules. Je ne les ai pas épaisses les épaules. Je peux les perdre facilement. Sur le lino, j’étais tout petit bras. Tout en liquidité. J’ai pleuré donc. Violemment. Aussi soudainement qu’une pluie d’orage. Now as tears subside, we move our own way. Maintenant. Je suis dans cet espace. Qui ne sent plus pareil. Une odeur de meuble neuf. Un espace presque nu. Qu’il faut reconquérir. Lèche les murs. Me téléphone G. Je m’efforcerai. La vie chienne peut me mordre le cœur. Mais pas me l’arracher. Hein ?! Je ne suis sûr de rien. J’essaierai.

*Ognuno sta solo sul cuore della terra
trafitto da un raggio di sole : ed é subito sera.
[Salvatore Quasimodo]