une aura sur deux paires de coussinets

Bien sûr que non je n’irai pas au roman, il me faudra revenir dans une autre vie, je commence comme ça, cela fait plusieurs soirs que j’essaie de produire, je dis produire parce que j’aurais l’air de rouler des mécaniques en disant écrire, je suis venu avec un bout de dialogue, un échange entre mon altier ego et feu ma bête, mais cela s’est mal terminé, où diable es-tu que je lui demandais, tu ne peux pas continuer à regarder passer ta vie qu’elle me rétorquait, tu sais je m’emmerde à briller comme une étoile dans ce vaste ciel, je te croyais immortel moi, une voix comme la tienne ne pouvait pas s’éteindre, il faut que tu te reprennes et que tu te trouves une façon d’exister, est-ce que c’est silencieux là-haut, hey lève un peu la tête bombe le torse fais durer, parce qu’on s’emmerde à briller comme une étoile dans ce ciel trop vaste, aujourd’hui j’ai gouté à la banane plantain tu sais, mais cela ne m’a pas fait voyager longtemps, il y avait du monde pour saluer le long travail d’un homme, je me souviens de la grosse voix de cet homme et de ses chaussures dans lesquelles j’aimais me frotter, mais tu vois vraiment tout de ton vaste ciel, tout jusqu’à tes yeux noyés, pardon je ne voulais pas, je dois filer j’ai la visite d’une naine blanche, je croyais que tu te faisais chier dans ton vaste ci… Il fait toujours ça, partir comme il vient, avec la vélocité d’un fluide, comme une aura sur deux paires de coussinets.