Magnetic Tape #29 – Sophia – It’s easy to be lonely

On dira que je ne me renouvelle pas, puisque j’ai déjà publié cette chanson dans sa version studio. J’adore Sophia et j’attends avec impatience la sortie du triple album live.

On entre dans le weekend. Je ne l’aborde pas sereinement, comme le précédent, comme le suivant sûrement. Comme chaque journée d’ailleurs depuis quelque temps. Chaque nuit, avant d’appuyer sur le bouton off, je me demande pourquoi je ne me fous pas la paix.

Carpette diem

Ça sent le mois d’août moisi. Les vilenies s’amoncellent. Je me sens comme piégé par les racines d’une mangrove. Par essence je ne me résous à rien, mais j’ai l’impression que je dois tout de même renoncer à l’essentiel. Renoncement, mot-clé d’une vie tarte terne gangueuse jusqu’aux tréfonds. La vie les deux pieds dans le béton avant de les avoir dans la…

Quelques insertions anecdotiques de plus

Dimanche torse nu. Ce n’est pas qu’il fasse chaud pourtant, juillet a plutôt des allures vendémiaires. Ce qui me ravit. L’été c’est surfait, lâchais-je en repartant de l’école vendredi. Un garçon, élève que j’ai tartiné de ma substantifique moelle pendant trois jours, reprit la formule, rigolard. Paris c’est à grandes enjambées que je la pratique en ce moment, amitié CDD oblige. Sautant dans une rame pour courir après un wagon. Dimanche désapé donc. Avec le nouveau Morrissey qui a fuité comme bande Velpeau. J’ai un peu abusé des chaussons aux pommes et du sandwich emmental crudité cette semaine (insertion anecdotique à la valeur ajoutée indéniable). Dès qu’il s’agit d’alimentation je peux être très redondant, je ne me lasse que très rarement d’une formule, surtout quand je manque de temps pour aller en tester d’autres. Pourtant ce ne sont pas les restaurants et autres estancos dédiés au gavage rapide des ouailles du libéralisme qui manquent dans l’arrondissement où je sévis par intermittence.

Je me suis remarqué une nouvelle manie face à mon public. Je n’ai cessé de me frotter les mains, surtout le premier jour. Ce geste est sans conteste la marque flagrante d’un trac manifeste. Ô la phrase olibrius ! D’habitude je suis plus à l’aise, Majesté, face à cette jeunesse ivre de savoir si je vais noter le TP que je leur fourguerai en plein milieu du guet. Bref, je me serais bien coupé les mains si j’avais eu les yeux glaives. Michel Drucker, l’increvable monolithe d’hypocondrie qui lèche le petit écran depuis Mathusalem, fait ça aussi. Quand je le regarde (non, vous n’avez pas lu ça !), ça m’agace un chouille.

A dix-huit heures et des pochetées, le soleil, sans doute rongé par les remords, tente d’ergoter avec une famille de nuages ombrageux.

J’ai entendu tout à l’heure la voix trop rare de mon cher ami de toujours. On a évoqué nos gouttes – contributions infimes certes, mais essentielles aussi – noyées perdues dans cet océan infobèse.

Tout est dit, certes, à Zion.

La musique, elle, se renouvelle malgré tout, même après Mozart et les Beatles.

Là-haut : West Coast, extrait d’Ultraviolence, album de Lana Del Rey dont je me gave tant et encore plus.