de dessous les aisselles

Je n’ai rien avalé avant seize heures. J’avais des démarches, comme on dit, à effectuer avant. J’avais le numéro trente-huit à Pôle Emploi. J’ai vu trois personnes sur place. Puis j’ai soufflé. Il pleuvait en ressortant. Cette neige accumulée au bord des trottoirs faisait dégueulasse. J’ai repris la voiture, dont une partie du carter protection sous son plancher trainait sur le macadam. Arrêt chez S. pour riveter tout ça. Le type a été sympa, alors que je le dérangeais à sa pause déjeuner. Il a posé quatre vis. Je lui ai donné six euros. La fin du parcours (je pense à Murat) administratif me conduisit aux Impôts. J’ai grugé l’accueil. Ai laissé trois documents à l’agent affable. Plus tard on m’offrit une bière. Que je bus en devisant gaiment (je pense à Desproges). Sur la double voix qui me ramena chez moi, je dépassai cinq poids lourds. Et une bonne dizaine de véhicules légers. Je trouvais une grande enveloppe dans la boite aux lettres en rentrant, avant de monter dans les étages quatre à quatre. Enfin dans l’appartement, je mis le chauffage et réactivai le portable. Une heure après je recevais deux amies et un chaton. Elles burent un thé et grignotèrent un flan au rhum et aux raisins. La petite chatte fit sa vie. On me parla d’une exposition à laquelle je ne suis pas allé. Et d’un photographe qui écrivit ceci sur son blog le dix-neuf octobre  : « j’ai laissé mon dernier spermatozoïde entre les dents d’une grosse blonde qui sentait le parfum des femmes de dessous les aisselles. »

A suivre. Ou pas.

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