Jour de peu. Je cherche l’inspiration. Dans l’odeur de pluie qui remonte du sol. Dans les mots d’ailleurs. Je voudrais peu. Juste une ligne. Un truc potable qui décoiffe comme un voyage en décapotable. Comme une bise soulevant une jupe fendue. Comme un souffle humide replaçant une mèche rebelle. J’aime cette pluie fine qui me dégourdie la mémoire. Elle me ramène à l’Afrique, aux mangues que pourtant je n’aime pas manger, à l’insouciance sérieuse. Une pluie qui envahit le larynx, avant d’inonder toute la gorge. C’est ça un sanglot long. C’est ça, on se souvient des jours anciens et on chiale. Mais c’est bien puisqu’on pissera moins. Un mal pour un bien, hein ! N’empêche que dix lignes plus loin, l’inspiration n’est toujours pas là. Elle n’est même pas planquée dans le bouquet de poils que vient de m’offrir Mister T. J’aime quand la tête du serval me fendille le menton. Il en reste une fossette.
Sans C., c’est insensé, je n’aurais peut-être jamais entendu 2AM*, morceau génial de Thee More Shallow. Quelqu’un a posé ce titre sur des images de L’enfance d’Ivan de d’Andreï Tarkowski…